Sept IMOCA s’apprêtent à s’élancer pour The Ocean Race Europe, boucle de 4 500 milles nautiques à travers le Vieux Continent. Team Malizia, projet fondé par Pierre Casiraghi, vice-président du Yacht Club de Monaco, sera de la partie avec à la barre Boris Herrmann. Le top départ sera donné le 10 août à Kiel, après deux jours de courses de vitesse prévues les 8 et 9 août. Objectif : un podium, porté par l’expérience de Boris Herrmann et l’élan d’un équipage engagé.
À 43 ans, Boris Herrmann n’a plus rien à prouver. Six tours du monde, une 5e place au Vendée Globe 2020, une 10e place au Vendée Globe 2024-25, une 3e place finale sur The Ocean Race 2022-23 avec deux victoires d’étapes : l’Allemand connaît le format, les pièges, et la cadence que ce type de course impose. À bord de Malizia – Seaexplorer, l’expérience croise la relève :
– Le Britannique Will Harris, passé par la classe Figaro, a rejoint l’équipe en 2019. Il a enchaîné les grandes classiques en double (Fastnet, Transat Jacques Vabre) et a pris part à The Ocean Race 2022‑23 sur ce même IMOCA.
– À ses côtés, l’Italienne Francesca Clapcich, figure de l’Olympisme et de la course au large, est entrée dans l’histoire en devenant la première Italienne à remporter The Ocean Race (édition 2022‑23).
– La Suissesse Justine Mettraux, révélée sur la Mini Transat, affiche deux victoires autour du monde (2017‑18 et 2022‑23) et une 8ᵉ place sur le Vendée Globe 2024, performance inédite pour une femme en solitaire.
– Cole Brauer, l’Américaine, s’est imposée en 2023 sur le Global Solo Challenge, qu’elle a terminé 2ᵉ après 130 jours de mer à bord de son Class40, tout en battant le record de vitesse autour du monde pour cette catégorie.
– Enfin, le Français Loïs Berrehar s’est illustré dès ses débuts sur le circuit Figaro : meilleur bizuth du Championnat de France Élite en 2018, il a terminé 2ᵉ de La Solitaire du Figaro Paprec 2024, confirmant son statut de valeur montante de la course au large française.
« J’ai vraiment hâte de participer à The Ocean Race Europe 2025 », a déclaré Boris. « Même si j’adore le défi de naviguer en solitaire, faire partie d’un équipage est vraiment spécial. Je suis ravi d’être de retour à bord de Malizia – Seaexplorer après avoir réuni un équipage de marins fantastiques. Chaque membre apporte ses propres atouts, et ensemble, nous nous encourageons mutuellement à donner le meilleur de nous-mêmes. »
De Kiel à la baie de Boka au Monténégro, en passant par Portsmouth, Porto, Cartagena, Nice et Gênes, la route alternera navigation côtière, stratégie océanique et transitions météo complexes. La dernière étape mènera la flotte en Adriatique, un théâtre inédit dans l’histoire de la course. Ce sera une première en plus de 50 ans : jamais The Ocean Race ne s’était aventurée sur ce plan d’eau. La Final Scoring Race, prévue le 20 septembre, déterminera le classement général. Chaque étape comptera, mais la dernière pourrait tout faire basculer.
Malizia – Seaexplorer est taillé pour ce type de défi : coque planante, foils, optimisation continue, mais aussi capteurs embarqués pour mesurer CO₂, salinité, température et microplastiques. Le bateau n’est pas qu’un pur-sang des mers : c’est aussi un laboratoire scientifique mobile, en collaboration avec plusieurs instituts européens.
Engagé depuis ses débuts pour une voile responsable, Team Malizia porte une campagne fondée sur deux axes : compétition au plus haut niveau et contribution scientifique concrète. Les données collectées seront partagées avec les chercheurs et institutions partenaires, dans une logique de transparence et d’impact.
Avec un skipper aux réflexes aiguisés, un équipage préparé et une machine éprouvée, Malizia – Seaexplorer entend bien jouer la gagne sur cette édition européenne. Face à une flotte relevée, où l’on retrouve 11 skippers du Vendée Globe et 6 anciens vainqueurs de The Ocean Race, la bataille s’annonce dense, engagée, et résolument moderne.
