18e Palermo-Montecarlo

 

Lundi 31 juillet 2023. Plus que quelques jours avant le départ de la 18e Palermo-Montecarlo. Organisée par le Circolo della Vela Sicilia, en collaboration avec le Yacht Club de Monaco et le Yacht Club Costa Smeralda, cette épreuve s’inscrit comme une grande classique du circuit méditerranéen depuis sa création en 2005.

De nombreux prétendants au titre feront le déplacement et s’élanceront du Golfe de Mondello pour parcourir les 500 milles nautiques qui les séparent de la Principauté de Monaco avec un passage de porte obligatoire à Porto Cervo. Les inscriptions continuent d’affluer pour atteindre désormais 44 bateaux. Bien ancrée dans le calendrier estival international, la Palermo-Montecarlo est une étape du Championnat Offhsore Italien organisée par la Fédération Italienne de Voile et de l’IMA (Mediterranean Maxi Offshore Challenge) puis du Class40 Mediterranean Trophy sans oublier l’édition 2023 du Championnat et Trophées Inshore et Offshore de Méditerranée en Équipages-IRC.

Depuis sa création le niveau général de l’événement n’a cessé d’évoluer tant au niveau de la qualité des inscrits, qu’au niveau du caractère de plus en plus international de la régate qui, cette année encore, compte 12 nations. Parmi les derniers arrivés, le Grand Soleil 48 Le Joy, skippé par Thierry Leret du Yacht Club de Monaco, partenaire organisateur de la régate qui n’a jamais manqué d’y participer. On retrouve également un grand protagoniste : le Cookson 50 Kuka3 du propriétaire italo-suisse Franco Niggeler, skippé par un grand ex-Olympien, l’Australien Mitch Booth.

Têtes d’affiche

Cinq Maxi yachts sont engagés dans cette édition dont Black Jack de Peter Harburg du Y.C.M. Skippé par Marc Bradford, l’équipage du 100 pieds est composé de grands champions dont le tacticien néo-zélandais Brad Butterworth, Joao Signorini et Alex Nolan. Vainqueur cette année de la 151 Miglia Trofeo Cetilar et de la Rolex Giraglia, Black Jack se confrontera à un concurrent de taille puisque ARCA SGR, un autre 100 pieds appartenant à Furio Benussi, sera également présent. Le 90 pieds Shockwave 3 Prosecco DOC de Claudio Demartis, qui courra sous les couleurs du Circolo della Vela Sicilia et du Yacht Club Monfalcone puis deux VO65 de retour de The Ocean Race, Austrian Ocean Team et I Love Poland, seront les autres têtes d’affiche de cette 18e édition.

La Palermo-Montecarlo au féminin

C’est la première fois que la Palermo-Montecarlo se conjuguera intégralement au féminin pour un bateau participant avec Moogli, un Dufour 36 de 11 mètres. Pour la barreuse propriétaire Caroline Petit, membre de la Société Nautique de Saint-Tropez depuis 25 ans, sa participation est un « rêve que je caresse depuis longtemps, et maintenant nous sommes prêtes à le réaliser ! Certaines d’entre nous ont participé à la Giraglia Rolex Cup cette année et moi-même à la Transquadra en double en 2022. J’ai pleinement confiance dans le bateau, l’équipage et moi-même. » La Marseillaise revient aussi sur l’importance d’avoir un équipage intégralement féminin « la voile est encore un sport essentiellement masculin, mais les bateaux peuvent être menés par des femmes comme par des hommes. Les navigatrices peuvent remplir avec succès tous les rôles à bord, y compris ceux traditionnellement réservés aux hommes. J’en suis convaincue et nous voulons montrer l’exemple. »

L’équipage de Moogli sera composé d’Emilie Bertrand, Hélène Duchassin, Camille Guebels, Sandrine Mournic et enfin Cecilia Rastello.

 

Ils ont dit :

Mauro Pelaschier – Visage emblématique de la voile italienne revient à la Palermo-Montecarlo après avoir participé à presque toutes les éditions :

« Je suis très attaché à Palerme et à Mondello car c’est là que j’ai remporté mon premier titre italien en Finn. Je me souviens que parmi mes adversaires se trouvaient Ubaldo Bruni, Checco, Ganga et le père de Marco. Agostino Randazzo lui-même, aujourd’hui président du Circolo della Vela Sicilia, était un ami car il courait en 470 et nous nous rencontrions souvent lors de régates. J’ai ensuite rencontré son père, Angelo, qui était président du Circolo à l’époque. Il a appris à me connaître et voulait me parler de l’idée de cette nouvelle course, il m’a demandé des idées sur la façon de la rendre attrayante pour les navigateurs et les propriétaires. Je me souviens que le premier conseil que j’ai donné concernait un aspect pratique. Je lui ai dit qu’au mois d’août, les bateaux sont équipés pour la croisière et que pour préparer la régate, ils doivent décharger beaucoup de matériel. Si vous organisez des camions qui récupèrent le matériel débarqué des bateaux et le transportent jusqu’à Monaco, vous offrez un service utile et vous inviterez les gens à participer. C’est ainsi qu’il a organisé ce service qui a connu un succès retentissant et qui rend encore aujourd’hui l’épreuve Palermo-Montecarlo unique en son genre. Une autre suggestion concernait le parcours, qui aurait dû inclure le passage par les Bouches de Bonifacio, car quitter la Corse par l’ouest signifie souvent se retrouver sous le vent de l’île et sans air. En effet, lors de la première édition, nous étions sur le glorieux Steinlager II. Agostino était également à bord. Le bateau avait des voiles assez vieilles et trouvant un vent fort de face dans les Bouches, nous avons décidé de longer la Corse vers l’Est. Nous avons quand même gagné en temps réel mais perdu en temps compensé. Je serai de nouveau à la Palermo-Montecarlo cette année, à bord d’ELO avec le Yacht Club Italiano. »