Et c’est reparti ! L’équipage de Malizia-Seaexplorer, composé du skipper Will Harris (GBR), des co-skippers Rosalin Kuiper (NED), Nico Lunven (FRA) et Christopher Pratt (FRA), ainsi que du reporter embarqué Antoine Auriol (FRA/GER), s’est élancé pour la quatrième étape de l’emblématique course autour du monde. À bord de leur IMOCA Malizia – Seaexplorer, l’équipe internationale a franchi la ligne de départ à Itajaí, au Brésil, à 13h15 heure locale (16h15 UTC, 18h15 heure française).
Après unparcours côtier de deux tours, la flotte de cinq IMOCA a franchi la porte de départ et entamé son périple de 5 500 milles nautiques en direction de Newport, Rhode Island, aux États-Unis. Environ 60% des points sont encore en jeu au début de cette étape 4 de The Ocean Race et Team Malizia est actuellement deuxième au classement général.
« Nous nous sommes très prêts », a commenté le skipper Will Harris le matin du départ. « Cette escale a été extraordinaire, l’équipe à terre a fait un excellent travail de préparation du bateau, surtout après la longue étape dans les mers du Sud. Les Brésiliens ont également été très accueillants, c’était super d’être ici. J’ai confiance en l’équipe, en ce bateau et dans notre préparation. Il ne nous reste plus qu’à embarquer sur notre Malizia – Seaexplorer et à donner le meilleur de nous-mêmes sur l’eau. »
Dans un message adressé à Boris Herrmann, que Will Harris remplace comme skipper pour la deuxième fois dans cette course autour du monde, ce dernier a écrit : « Merci pour tes encouragements, Boris. Nous allons faire une course propre, l’équipe technique a fait un excellent travail avec le bateau. Tu vas nous manquer à bord, mais Chris nous apporte un regard neuf sur les choses, on se voit à Newport ! »
En disant au revoir à l’équipe le dimanche matin, Rosalin Kuiper a ajouté qu’elle était encore plus motivée à donner le meilleur d’elle-même. Christopher Pratt a quant à lui dit : « Je suis très enthousiaste à l’idée de naviguer sur ce bateau avec cet équipage. Malheureusement cela signifie aussi que les dix jours passés à terre avec toute la Malizia-Seaexplorer touchent déjà à leur fin. Je me suis senti très bien accueilli et je suis maintenant encore plus motivé pour naviguer le plus vite possible jusqu’aux États-Unis ». Encouragés par une foule de spectateurs venus pour l’occasion, les marins sont ensuite montés à bord de Malizia – Seaexplorer, prêts à marquer des points avec ce nouvel équipage.
Alternant soleil et nuages, l’étape 4 a démarré dans un vent d’environ 10 nœuds et une mer calme. Tous les bateaux étaient très proches sur la ligne de départ, mais 11th Hour Racing Team et Guyot Environnement – Team Europe ont pris un faux départ, les obligeant à faire demi-tour et reprendre le départ. Malizia-Seaexplorer, en revanche, a pris un excellent départ, naviguant en deuxième position pendant la majeure partie du premier tour derrière Biotherm et devant Team Holcim-PRB. L’équipage a conservé cette position jusqu’à la cinquième bouée, avant de se faire dépasser par Team Holcim-PRB. Biotherm, quant à elle, a réussi à creuser l’écart pendant la majeure partie du deuxième tour. Les bateaux naviguant entre 11 et 13 nœuds, Biotherm a mené la flotte jusqu’au terme de la section côtière, avec Malizia-Seaexplorer entroisième position, Guyot Environnement – Team Europe quatrième et 11th Hour Racing Team à la cinquième place.
Quelques heures après le départ, les équipages seront déjà confrontés à de grandes décisions stratégiques. Ils pourront choisir d’aller au large ou de rester le long de la côte brésilienne, naviguant au près dans les deux cas. Les différents routages se rejoignent tous près de Recife, avec une possibilité de “nouveau départ” en cours d’étape. Une fois l’équateur franchit, les bateaux seront confrontés à des vents très faibles, devront éviter de s’empêtrer dans les champs de sargasses et devront négocier le fameux pot au noir. Arrivée l’hémisphère nord, la flotte devra affronter les systèmes météorologiques de l’Atlantique Nord créés par le Gulf Stream. Les deux derniers jours avant Newport pourraient aussi être compliqués, avec des vents potentiellement forts et du temps froid. L’étape 4 de The Ocean Race devrait durer entre 17 et 19 jours.
© Ricardo Pinto / Team Malizia
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