Boris Herrmann de retour en Principauté
Monaco, le 22 mars 2021 – Boris Herrmann était pour la première fois de retour en Principauté de Monaco, depuis qu’il a franchi la ligne d’arrivée du Vendée Globe le jeudi 28 janvier 2021, à 11 heures 10 minutes et 45 secondes (heure française), après 80 jours, 14 heures, 59 minutes et 45 secondes de course à bord de Seaexplorer-Yacht Club de Monaco. Les membres du Yacht Club de Monaco ont ainsi eu le privilège d’assister à une rencontre avec le navigateur accompagné de Pierre Casiraghi, vice-président du Yacht Club de Monaco, à l’initiative du projet et fondateur de la Team Malizia. S.A.S le Prince Albert II de Monaco, Président du Y.C.M., présent aux Sables d’Olonne à l’arrivée de Boris Herrmann, a souhaité être présent pour lui transmettre tous ses remerciements.
L’occasion de remettre officiellement au marin une carte de membre d’honneur du Y.C.M. « Je tiens à féliciter de nouveau chaleureusement Boris pour ce qu’il a accompli, mais je souhaitais également remercier toute l’équipe de Malizia qui, sous l’impulsion de Pierre Casiraghi, est derrière ce projet depuis plus de quatre. »
Le Vendée Globe, le rêve d’une vie
Après être revenus sur la genèse de leur collaboration, Pierre Casiraghi et Boris Herrmann ont, pendant deux heures, déroulé le fil de cette aventure qui a suscité un engouement auprès des membres du Y.C.M. Ils n’ont pas manqué de s’attarder sur ce défi sportif et humain hors norme et d’une richesse inédite. Et Boris n’a pas été avare en détails : la gestion du sommeil, le bruit constant à bord pouvant rendre fou le plus aguerri des marins, les petits plaisirs culinaires permettant au skipper de faire rêver ses papilles et de s’octroyer une parenthèse dans ses habitudes lyophilisées (…) ont été autant d’anecdotes qui ont enrichi les échanges avec les membres présents.
Cette aventure a débuté bien en amont de la ligne de départ « j’en rêve depuis mes 16 ans » confie Boris. « Mais pour y arriver, il a fallu monter un projet. C’est ce que nous avons fait avec Pierre avec qui nous avons partagé une vision qui nous est propre. » Le vice-président du Y.C.M. qui a pu soutenir le projet depuis ses débuts, embarquant dès qu’il le pouvait sur le pont de l’IMOCA lors des courses en double et sélectives pour le Vendée Globe : « C’est un travail énorme de préparer un bateau pour un tel objectif. » Seaexplorer-Yacht Club de Monaco est le bateau qui a par ailleurs le plus navigué les années précédant le départ.
Une seule condition pour le skipper : arriver aux Sables d’Olonne fin prêts. « Une fois aux Sables, il fallait que tout soit parfait ». La préparation, notamment mentale, aura donc été essentielle pour appréhender et négocier les aléas de la course : lorsque Boris était encalminé pendant une semaine à la sortie de l’Anticyclone de Sainte Hélène, la navigation dans les mers du sud où les conditions de mer ont été particulièrement ardues, la déchirure dans la grand-voile à l’approche du Cap Horn ou encore la solitude à gérer au quotidien. Des moments difficiles pour Boris qui a toujours pu compter sur le soutien de Pierre Casiraghi « dans ces cas-là, on veut l’aider. Surtout que j’arrivais très bien à me projeter et à comprendre ce qu’il se passait, grâce à nos courses en double ».
Une aventure qui continue
Derrière l’expérience menée par un seul homme, c’est une équipe soudée et pluridisciplinaire se souvient Boris : « Lors des navigations qui ont permis d’engranger les milles nautiques pour se préparer, nous avions une approche différente mais qui fonctionnait parfaitement avec Pierre. Je pense notamment à la Rolex Fastnet Race en 2017. Lorsque nous étions sur le point d’enrouler le Fastnet Rock, il y avait des prévisions météorologiques assez fortes. J’étais pour lever le pied, Pierre a suggéré d’y aller franchement. Je l’ai écouté et nous sommes passés de la 9e à la 3e place ». Si toute aventure a une fin, celle du Vendée Globe se poursuit au-delà de la ligne d’arrivée « il y a un soulagement d’être arrivé » confie Boris. « C’est un mélange d’émotions. Nous avons vécu les montagnes russes, ce sont des moments inoubliables » explique Pierre Casiraghi.
Le retour à terre n’a pas pour autant synonyme de repos ou de retour à la vie normale. Les skippers sont ainsi happés par un succès populaire « j’ai été très surpris de l’engouement des gens » témoigne Boris, qui bénéficie à présent d’une notoriété dans son pays natal, étant le premier skipper allemand à avoir participé et terminé le Vendée Globe.
« Le fait que je sois également mobilisé en faveur de la communauté scientifique avec le laboratoire embarqué a beaucoup joué dans tout cela. Cela a touché un plus grand public. Je suis d’ailleurs toujours très surpris d’être arrêté dans la rue chez moi et que l’on me demande de signer des autographes. »
Le sociétaire du Yacht Club de Monaco restera en Principauté tout au long de la Monaco Ocean Week (22-27 mars 2021), organisée par la Fondation Prince Albert II et le Gouvernement Princier, en collaboration avec l’Institut océanographique de Monaco, le Centre Scientifique de Monaco et le Y.C.M.
Boris rencontrera les enfants de la Section Sportive du Y.C.M. ce mercredi après-midi afin de partager son expérience.
Il sera de nouveau aux côtés de Pierre Casiraghi, vendredi 26 mars afin de dresser un bilan de ce premier Vendée Globe sous les couleurs de la Principauté et présenter les premières données scientifiques du laboratoire embarqué sur Seaexplorer-Yacht Club de Monaco.
Une conférence ouverte à tous en distanciel sur inscription (monacocapitaleyachting@ycm.mc).
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