En cette deuxième journée de Monaco Classic Week, le tempo s’est accéléré avec un programme dense marqué par la visite de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco, Président du Yacht Club de Monaco. Entre régates des voiliers de tradition, créativité culinaire avec le Concours des Chefs et rallye photographique pour les canots automobiles anciens, l’événement a une nouvelle fois mis en lumière toutes les facettes d’un patrimoine maritime naviguant unique au monde.
Dès 13h00, une quarantaine d’unités ont pris le départ des régates dans une brise légère, offrant aux équipages l’occasion de composer entre élégance et dextérité. Des centenaires comme Madcap (1874), Viola (1908) ou encore Barbara (1923) ont démontré qu’ils n’avaient rien perdu de la fougue de leur jeunesse. Au terme de cette journée, Chips s’impose au général provisoire en Epoque aurique.
Organisé en partenariat avec Moët Hennessy, qui célèbre vingt ans de collaboration avec le Y.C.M., le Concours des Chefs a rythmé la journée à terre. Dès le matin, les équipages ont découvert le panier exclusivement bio, composé d’ingrédients imposés : un plat autour de la sardine à partager pour quatre personnes, accompagné de poivrons « pimientos de padron », tétragone, oignon, thym, ail, crème et parmesan, puis un dessert autour de la figue et de la noisette du Piémont, mariant cannelle, anis étoilé, ricotta, vanille, citron vert, miel et lait. Au-delà de la technicité culinaire, le concours illustre aussi la passion qui se transmet de génération en génération. Symbole de cette relève, Susanna, 10 ans, embarquée sur Oriole, a réalisé elle-même le dessert, rappelant que l’art de vivre la mer s’enseigne autant qu’il se partage.
Préparés à bord dans les conditions de la vie en mer, ces plats ont ensuite été présentés à un jury prestigieux présidé par Tom Meyer, Meilleur Ouvrier de France et Chef exécutif de la Chèvre d’Or (Èze), entouré notamment de Julien Roucheteau (La Réserve de Beaulieu), Sébastien Tantôt (Maybourne Riviera), Laurent Smeulders (Fairmont Monte-Carlo), Jérôme Lorvellec (Amazónico Monte-Carlo), Renato Secchi (Y.C.M.), ainsi que de Marc Lavoine et sa compagne Adriana Karembeu. C’est finalement Jaime Queipo Del Lano d’Oriole qui s’est imposé.
À 14h00, les canots automobiles anciens ont participé au désormais traditionnel rallye photographique, un défi à mi-chemin entre élégance et précision qui fait écho à l’essence même de la Monaco Classic Week. Créé en 1994 pour célébrer les dix ans de présidence de S.A.S. le Prince Albert II à la tête du Y.C.M., le rendez-vous continue depuis à porter sa vision : associer compétition, patrimoine et convivialité. Présent aujourd’hui, le Souverain a par ailleurs découvert les deux expositions de cette édition : « Rock & Royals » de la photographe britannique Kos Evans, et l’exposition « Action ! Les yachts classiques à l’écran », qui retrace les liens entre yachts de légende et stars de cinéma.
Cet esprit de partage entre sport, culture et histoire se retrouve aussi dans les parcours personnels des propriétaires. Parmi eux, Jean-Yves Brun, propriétaire du canot automobile Rex II (1949), incarne parfaitement cet esprit. En le découvrant, il est tout de suite frappé par la force de son histoire et l’élégance de sa conception. Pour lui, cette rencontre relevait davantage du destin que du simple hasard. Restauré avec soin après une longue carrière sportive, Rex II témoigne à la fois de la créativité de son concepteur Frantz Liuzzi et de la performance technique de son moteur BPM conçu par d’anciens ingénieurs Ferrari. Une philosophie partagée par de nombreux participants qui considèrent leurs bateaux comme des héritages vivants, plus que comme des objets de collection.
La Monaco Classic Week poursuivra son rythme soutenu demain, vendredi 12 septembre. Les voiliers de tradition et les Dinghy 12’ prendront à nouveau le large à 13h00. Les quais vibreront aussi aux couleurs de l’Italie avec le rendez-vous Riva, rassemblant une cinquantaine de runabouts en acajou, icônes intemporelles du glamour et de la Dolce Vita. La journée s’achèvera par un moment de convivialité réservé aux participants : l’Happy Hour, fidèle à l’esprit de camaraderie qui fait l’âme de cet événement.