Rendez-vous maintenu cet été pour le Monaco Solar & Energy Boat Challenge qui, actualité oblige, change de format pour la première fois depuis sa création en 2014, et favorisera uniquement les échanges en ligne ; le travail en open source entre les participants étant un des fondamentaux de cette épreuve dédiée à l’innovation en matière de propulsion.
Une compétition virtuelle inédite qui permet de respecter la politique sanitaire du moment. « Face au contexte international et pour pouvoir continuer à encourager le travail réalisé par les équipes, il nous a semblé primordial de nous adapter et de faire preuve d’innovation » précise Bernard d’Alessandri, Secrétaire Général du Y.C.M. « La situation actuelle incertaine ne permet pas d’accueillir un événement classique accueillant du public. L’année dernière, nous avions eu près de 1000 visiteurs sur le Village et 350 participants sur site. Il nous fallait trouver une solution pour maintenir la compétition sans déroger aux prérogatives sanitaires. »
Organisé par le Yacht Club de Monaco aux côtés de la Fondation Prince Albert II et de l’Union Internationale Motonautique, ce rendez-vous unique au monde s’inscrit depuis sept ans comme l’évènement zéro-émission en matière de propulsion réunissant chercheurs, universitaires, futurs ingénieurs, inventeurs et professionnels du yachting et de l’énergie. Tous partagent une ambition commune : développer des systèmes de propulsion alternatifs pour bâtir le yachting de demain.
Conception de batterie, fabrication de panneaux solaires ou encore utilisation de la membrane électrique biomimétique visant à remplacer les hélices de bateau suivant le principe du battement de nageoire des poissons (…) sont parmi les avancées technologiques qui se sont illustrées lors de la précédente édition. Gageons que cette année encore, les compétences en lice donneront naissance à de fabuleuses découvertes et prouesses techniques.
S’inscrivant dans le cadre du projet « Monaco, capitale du yachting », la Principauté se positionne comme incubateur incontournable dans le domaine, comme en témoigne notamment l’organisation tout au long de l’année de « webinars », des discussions techniques en ligne gratuites menées par des professionnels et ouvertes à tous. Ces rendez-vous (5 organisés jusqu’à ce jour) maintiennent un précieux lien entre professionnels et candidats, leur permettant d’avoir constamment accès à de nouvelles informations et ainsi alimenter leur expérience.
C’est par un décryptage de l’évolution de l’architecture et de l’ingénierie navales mené par Simon Brealey (Lateral Naval Architecture), que cette série de conférences virtuelles a débuté, s’attardant notamment sur les demandes spécifiques et actuelles des super-yachts dans le secteur de la construction navale et mécanique.
Erwan Grossmann (Kairos) est par la suite revenu sur le processus de fabrication des bio-composites et leur impact environnemental. Un débat pertinent permettant non seulement de mettre en relief les propriétés générales et mécaniques des matériaux tels que les fibres, les résines et les matériaux de base alternatifs mais aussi de comprendre comment ceux-ci peuvent influencer l’évolution de la conception des yachts au fil des ans.
Si ces moments s’articulent autour des problématiques du secteur, ils sont aussi l’occasion d’échanges avec les professionnels. C’est dans cet esprit que Jérémie Lagarrigue (Energy Observer) a répondu aux nombreuses questions techniques relevant de l’Energy Class, et que Franziska Steidle-Sailer et Christine Funck (Aquon) ont redéfini l’idée d’un yachting durable.