IMOCA – Malizia-Seaexplorer – Vendée Globe

Les températures remontent dans ce Vendée Globe pour Boris Herrmann du Yacht Club de Monaco. Mais « plus chaud » ne veut pas pour autant dire plus facile. Grâce à une stratégie météo bien pensée, Boris se classait en 7e position ce matin. Cependant, la journée s’annonce particulièrement difficile, avec une ascension du mât pour effectuer une réparation cruciale. « La semaine dernière a été éprouvante, mais je me rappelle que je suis en compétition avec les meilleurs marins du monde. Je sais qu’ils ne feront pas d’erreurs, alors je n’ai pas l’intention de baisser les bras. Je fais tout ce que je peux pour tenir le rythme » commente le marin.

Analyse et prédictions

« Bienvenue en 2025 ! Nous en sommes au 57e jour en mer. J’ai fait une nouvelle analyse météo, et selon les prévisions, les Açores devraient être à portée dans environ 15 à 16 jours. Bien sûr, il y a encore pas mal de temps avant de rentrer à la maison. Je pense qu’il me faudra environ 20 à 21 jours pour arriver, ce qui placerait mon arrivée autour du 24 janvier 2025, après 76 jours en mer. » annonçait-il.

La vie à bord

La course, c’est aussi savoir gérer les imprévus et trouver des moyens de rendre les moments difficiles plus supportables. Le marin, comme beaucoup de ses concurrents, profite désormais des conditions et de la hausse des températures. Ce matin par exemple, Boris est sorti sans son équipement. « Nous sommes dans une zone où la température est idéale, ni trop chaude, ni trop froide. Plutôt que de revêtir mes vêtements humides, j’ai décidé de sortir comme j’étais, et c’était étonnamment rafraîchissant ! ».

Des défis à venir

Même si les conditions sont éprouvantes, la navigateur allemand garde le moral. Il sait que ce n’est qu’une question de temps avant d’affronter ce qu’il redoute le plus : monter en haut du mât pour effectuer une réparation. « Après avoir terminé une manœuvre ce matin, j’ai vu que le pataras du foc au code zéro était endommagé. Je vais devoir monter pour essayer de le réparer. C’est une manœuvre délicate, et j’ai le vertige, alors il me faudra un peu de temps pour me préparer mentalement. »

Une course pleine de rebondissements

Les jours à venir s’annoncent décisifs avec des vents plus faibles qui compliqueront la progression. Boris et d’autres marins, comme Nicolas Lunven, Paul Meilhat et Jérémie Beyou, s’approchent d’une zone réputée pour ses conditions météorologiques capricieuses. Dans le groupe des poursuivants, l’heure est désormais aux grandes manœuvres. Deux options se dessinent entre ceux qui progressent à l’Est, et ceux qui tentent une route plus Ouest. Cette zone sera sans doute déterminante pour l’issue de la course, avec des vents changeants, des grains, des orages, et même des zones de forage pétrolier fréquentées par des navires à éviter.