Collision de Malizia-Seaexplorer avec un OANI

Ce matin, Boris Herrmann, skipper de Malizia-Seaexplorer, a informé son équipe et la direction de course de graves dommages au foil bâbord, causés par une collision avec un OANI (Objet ou Animal Non Identifié).

Un incident en Atlantique Nord

L’incident s’est produit à 02h31 UTC, alors que Boris naviguait à 10°N et 37°W, à environ 900 milles nautiques au large de la côte nord-est du Brésil, à une vitesse de 13,7 nœuds. Après une inspection initiale, il a signalé des dommages importants sur son foil bâbord. Le reste du bateau ne présente aucun problème apparent, ce qui lui permet de continuer la course.

 

Garder le cap malgré les défis

Bien que la perte du foil réduise les performances, Boris reste déterminé à finir la course. Il cite l’exemple de Sébastien Simon, qui a poursuivi la compétition après avoir perdu un foil tôt dans l’épreuve. « C’est une journée difficile, mais le bateau est en sécurité et je vais bien », a-t-il affirmé.

 

Une solution inespérée trouvée

Ce qui semblait impossible au matin est devenu possible dans la journée. Après avoir partagé des vidéos pour évaluer les dégâts avec son équipe, Boris a pris la décision d’essayer de maintenir le foil à bord… et il y est parvenu !

 

Un système ingénieux pour sécuriser le foil

Dans un message envoyé dans l’après-midi, le skipper a donné des nouvelles positives. « Nous sommes de retour sur un cap nord-nord-ouest, naviguant au près. J’ai réussi à rétracter le foil à 80 %. J’ai utilisé le grinder pour découper une partie de la peau endommagée du foil, ce qui m’a permis de le stabiliser. Une ligne est maintenant fixée à l’avant et à l’arrière du foil. Cela limite efficacement les mouvements pour le moment. » Cependant, Boris continue d’ajuster ce système : « La ligne arrière s’est détachée, mais celle à l’avant tient bien. J’ai prévu de m’arrêter à nouveau, d’abattre, et de sécuriser cette ligne arrière. Ce n’est pas simple car l’avant du foil est arrondi, ce qui fait glisser le bout. » Le marin estime qu’il pourra atteindre la ligne d’arrivée sans trop de difficultés majeures. « On ne pourra pas naviguer très vite, mais une vitesse maximale de 12 à 13 nœuds semble réalisable ».

Un jour chargé mais prometteur

En fin de journée, Boris a envoyé un dernier message : « Mon objectif est de ramener le bateau en course, sans assistance extérieure. J’ai travaillé sur trois versions du système de cordes aujourd’hui. Celles-ci se détachaient sans cesse, alors je suis monté sur le foil pour y percer des trous et fixer les bouts. Cela semble fonctionner maintenant ». Bien que son arrivée soit retardée, il espère arriver aux alentours du 26 janvier.