Ici 5h47, je finis mon quart, avec un magnifique levé de soleil, prêt à retourner me coucher… On est toujours dans 22 nœuds. A mi-chemin du parcours ; à ce rythme on arriverait le 10 novembre. Déjà quelques jours que le bateau laboure l’océan entre 6,5 et 8,5 nœuds, c’est honorable pour un bateau de voyage tel que celui-ci… Une sensation incroyable de vitesse, la nuit… Vraiment l’impression d’être dans une course au large, on a des waypoints météo de notre routeur et on fait cap dessus… Hervé nous fait régler en permanence les voiles pour optimiser le bateau… On descend la côte Brésilienne à 500 km au large, on ne croise jamais de bateau… J’espère que l’on s’arrête à Punta del Este.
Je vais aller dormir quelques heures. Me revoilà « bon pied, bon œil ». Je sors, 40 nœuds, lancé grand largue, le sillage se creuse, l’océan Atlantique est foncé, presque violet, les crêtes déferlent, c’est un petit grain… Dix minutes plus tard, 24 nœuds… Le bateau se stabilise et ralenti…On prépare le déjeuner, malgré le roulis permanent, finalement nous adaptons chaque geste avec une technique pour se caler et être à l’ombre…

Charley