Rendez-vous Hebdo de la Team Malizia

 

Mercredi 16 décembre 2020. Avec près de 14.000 milles nautiques dans leur tableau arrière, les concurrents en tête de la flotte se trouvent à mi-parcours de l’épreuve. Actuellement 6e au sud-ouest de la Tasmanie, Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) navigue bord à bord avec quatre autres concurrents.. exceptionnel à ce niveau de la course. Des moments forts décryptés lors du point hebdomadaire organisé au Yacht Club de Monaco. Christian Dumard, le monsieur météo du Vendée Globe, était l’invité de ce dernier rendez-vous.

 

Le calme après la tempête

Les conditions météos se sont adoucies pour la tête de la flotte emmenée par un nouveau leader. Le skipper rochelais Yannick Bestaven (Maîtr CoQ IV) s’est emparé de la première place alors qu’il se trouve aux portes du Pacifique. Une bonne nouvelle qui en amène une autre puisqu’il a reçu mercredi du jury, une bonification de 10 heures et 15 minutes pour s’être dérouté il y a quinze jours lors du sauvetage de Kevin Escoffier (PRB). Jean Le Cam (Yes We Cam) et Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) recevront également une compensation en temps, de 10 heures et 15 minutes pour le premier et de 6 heures pour le second. Cette bonification ne sera effective qu’une fois la ligne d’arrivée passée.

Thomas Ruyant (LinkedOut) endosse son rôle de dauphin à merveille et talonne Yannick Bestaven (Maîtr CoQ IV) à seulement 16 milles nautiques dans son sillage. Charlie Dalin (Apivia) ferme la marche retombant à la troisième place après une avarie importante.

Les concurrents vont maintenant passer le pays du long nuage blanc « le sud-ouest de la Nouvelle-Zélande est très venté » notait Christian Dumard « il faudra ajuster la navigation très régulièrement. »

 

Un moment unique

Une image est à retenir à mi-parcours de ce tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance, celle de cinq bateaux naviguant quasiment côte à côte. Damien Seguin (Groupe Apicil), Louis Burton (Bureau Vallée 2), Jean Le Cam (Yes We Cam), Benjamin Dutreux (Omia-Water Family) et Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) sont ainsi bord à bord. « C’est complètement fou. Quel moment incroyable. Cinq bateaux qui se rencontrent en plein milieu de l’océan Indien, à mi-parcours du Vendée Globe. C’est vraiment une régate. Nous ne sommes plus si seuls finalement » a réagit le skipper allemand.

 

Le Horn dans le viseur

Toujours avec une route très sud, les deux pelotons de tête bénéficient de vents portants de secteur nord-ouest de 22 à 27 nœuds. Des conditions qui les obligent à veiller au grain pour ne pas descendre trop au sud au risque d’atteindre la limite d’exclusion. Notons aussi que pour les premiers, ce mercredi soir devrait marquer le passage à la longitude de la Tasmanie puis la bascule dans l’océan Pacifique. Les skippers mettront ensuite le cap vers le Horn, prochain point de passage obligatoire à laisser à bâbord avant d’entamer leur remontée de l’Atlantique. Le Yacht Club de Monaco donne rendez-vous à ses membres le 6 janvier 2021 pour un nouveau point Vendée Globe.