Après avoir suivi les traces d’Ernest Shackleton à travers une fantastique navigation autour du monde qui l’a amené jusqu’en Antarctique, le Boréal 47 Sir Ernst s’apprête à repartir pour une nouvelle expédition. Fabrice Papazian, membre du Yacht Club de Monaco, fait de nouveau partie de l’équipage qui rassemble passionnés d’aventure et amoureux du continent blanc.

 

Une première aventure de six années

Comme l’écrivait le géologue britannique Raymond Priestley « comme chef d’expédition, donnez-moi Scott. Pour un raid rapide et efficace, Amundsen. Mais quand l’adversité vous entoure et que vous ne voyez pas d’issue, agenouillez-vous, et priez que l’on vous envoie Shackleton. » Sir Ernest Shackleton, célèbre explorateur britannique, considéré comme l’une des figures emblématiques des explorations en Antarctique continue de fasciner près de 100 ans après sa disparition. C’est pour revivre ses aventures et suivre ses traces que la première expédition du Boréal 47, nommé Sir Ernst, est née. Une aventure qui a rassemblé 110 personnes autour d’Hervé Perrin, ancien propriétaire du Boréal 47 (aux côtés de deux autres co-propriétaires) et de Fabrice Papazian, du Y.C.M.

Ils sont revenus sur leur périple le temps d’une escale à Monaco lundi 1er mars 2021 « nous sommes partis vers le nord, dans les régions froides, puis dans le nord de la Norvège jusqu’au Spitzberg. Après un retour en Bretagne, nous avons mis le cap à l’Ouest en traversant l’Atlantique » se souvient Hervé Perrin. « Les Bahamas, le Panama, le Pacifique, les Îles Marquises, le Chili, puis les canaux patagoniens. Ensuite nous sommes allés par deux fois en Antarctique. Nous avons navigué dans des endroits où il n’y avait absolument personne » poursuit-il. Leur but était de rendre hommage à Sir Ernest Schakleton sur sa tombe, située en Géorgie du Sud. Une navigation qui reste gravée dans la mémoire des marins dont celle de Fabrice Papazian : « On navigue aux pieds des glaciers sans personne. Tout le trait de côte est un trait de glace. C’est une espèce de féérie de glace, et ça, c’est un dépaysement extraordinaire. »

 

 

Un nouveau propriétaire mais une même passion

François Miribel a par la suite racheté le bateau et s’est pris de passion pour toutes ces aventures. De là a germé l’idée de suivre le sillage du Commandant Charcot qui a par ailleurs largement été soutenu par le Prince Albert 1er lors de ses expéditions. « Je voulais que ce bateau continue de naviguer au bout du monde » explique-t-il. Le projet « Baie Marguerite » a donc pris forme petit à petit. Baptisée ainsi en l’honneur de la femme du Commandant qui découvrit et explora la baie, celle-ci se trouve à l’ouest de la péninsule Antarctique et s’inscrit comme le fil rouge de cette nouvelle expédition.

Le Boréal 47 va ainsi s’embarquer dans une nouvelle navigation dès le 15 septembre au départ des Canaries avant d’entamer une longue descente vers Ushuaïa qu’il devrait atteindre le 5 décembre. « L’idée serait de partir vers l’Antarctique le 5 janvier 2022. D’ici là, nous allons connaître 5 étapes durant lesquelles l’équipage va tourner et changer » conclut François Miribel.

L’équipe songe d’ores et déjà à déposer une plaque au Cap Albert-de-Monaco situé à la pointe sud-ouest de l’île Anvers, dans l’archipel Palmer en Antarctique afin de rendre hommage au Prince Albert 1er, surnommé le Prince savant dont on célèbrera le centenaire de sa disparition en 2022.