9e Vendée Globe
Mercredi 25 novembre 2020. La course de Boris Herrmann sur Seaexplorer-Yacht Club de Monaco n’en finit plus de susciter la curiosité du public qui suit la course du skipper avec la plus grande attention. Après 17 jours, la bateau monégasque pointe à la 5e position. Le skipper était en direct ce jour sur grand écran à l’occasion du point Vendée Globe organisé tous les mercredis au Yacht Club de Monaco.
Bord à bord avec Maître Coq IV
Boris anticipe les étapes de la course avec philosophie « les premières semaines ont été bonnes et je suis content de mon classement pour le moment ». Le skipper allemand mène son IMOCA en direction du Cap de Bonne Espérance qu’il devrait atteindre rapidement. Il navigue actuellement bord à bord avec Maître Coq IV, barré par Yannick Bestaven. « Yannick est à 2 ou 3 milles derrière moi donc c’est génial, on se parle à la VHF depuis hier. La vie est belle mais je suis un peu fatigué, j’ai peu dormi cette nuit car le vent tournait dans tous les sens, j’ai changé de voilure, c’était assez engagé.
J’ai vécu un moment inoubliable hier soir, nous étions vraiment très proches, il y avait un beau coucher de soleil, nous sommes au milieu de l’océan pour un tour du monde, c’était magique. Nous étions tellement proches qu’il pouvait m’observer faire mon changement de voile depuis son cockpit ».
Les concurrents font face à un véritable casse-tête tant l’anticyclone de Sainte-Hélène est capricieux et envoie des vents faibles et parfois contraires. Boris a tout de même trouvé son rythme depuis le départ de l’épreuve et essaie de garder un précieux équilibre au fil des milles nautiques. « je vais pousser le bateau, mais je vais aussi le ménager. Je pense que ce sera la clé pendant le reste de la course et que cela s’avèrera précieux pendant ce Vendée Globe. Le bateau est dans un état incroyable. On touche du bois, mais pour l’instant, il n’y a pas de problème. »
Boris « fait une course assez sage depuis le début. Une tactique qui paye aujourd’hui puisqu’il pointe à la 5e place » précisait Philippe Monnet, présent au Y.C.M. pour ce rendez-vous. Connu pour ses multiples tours du monde, le marin de 61 ans en a profité pour parler de son expérience des mers du sud vers lesquelles les concurrents de ce 9e Vendée Globe se dirigent « l’important en entrant et en sortant des mers du sud, c’est de limiter la casse. Il faut que le bateau conserve tout son potentiel ».
L’inconnue au quotidien
La course n’en finit plus de surprendre son monde en témoigne la casse du foil bâbord de LinkedOut barré par Thomas Ruyant ou encore l’avarie structurelle au niveau de la proue du bateau subie par le grand favori Alex Thomson (Hugo Boss). Le Gallois a dû concéder sa première place et s’est de nouveau engagé dans la course. Une réparation qui devra faire ses preuves selon Philippe Monnet.
« c’est un gros problème qu’a connu Alex Thomson. L’avant du bateau est la partie qui tape la lame de la vague. Je ne sais pas si sa réparation peut tenir sur le long terme ».
Le suspense reste donc intact dans cette 9e édition tant la course est imprévisible. Des rebondissements qui ne manquent pas d’être étudiés au cours du point Vendée Globe organisé tous les mercredis à 17h00 au sein du Yacht Club de Monaco.
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