Jeudi 30 novembre 2023. Ce jeudi, Boris Herrmann, skipper du Team Malizia, a franchi la ligne de départ de la course Retour à la Base en première ligne, et a regoûté à la course au large en solitaire à bord de Malizia – Seaexplorer. La flotte IMOCA devra parcourir 3.500 milles nautiques à travers l’Atlantique, de la Martinique à la Bretagne, et devrait durer de 8 à 10 jours.
Après une année de courses en équipage et en double, Boris Herrmann, le skipper de Malizia – Seaexplorer a donné le coup d’envoi de sa première course en solitaire de la saison. A 12h00 heure locale (17h00 CET) ce jeudi 30 novembre 2023, le skipper allemand a été parmi les premiers de ses 31 concurrents à pousser son voilier de course IMOCA sur la ligne de départ de la course en solitaire Retour à La Base.
Cette année, Retour à La Base s’inscrit comme la première course en solitaire de l’année pour Boris et beaucoup de ses concurrents. Il y a seulement 11 jours, lui et son co-skipper Will Harris avaient franchi la ligne d’arrivée de la Transat Jacques Vabre en double en baie de Fort-de-France à une belle 7e place. Aujourd’hui, le skipper allemand est déjà de retour à bord de son 60 pieds, et après un excellent départ, il ne lui a pas fallu longtemps pour prendre la tête de la course en direction de l’emblématique rocher du Diamant.
« Je me sens bien aujourd’hui » a déclaré Boris quelques instants avant de monter à bord de Malizia – Seaexplorer ce matin. « Je suis impatient de prendre le départ de cette course. J’ai vraiment retrouvé l’envie de naviguer en solitaire. Tout s’est bien passé cette année. Nous avons participé à une fantastique Ocean Race, nous avons eu une bonne deuxième partie de saison avec des améliorations sur le bateau qui navigue encore plus vite qu’avant. Je me sens bien préparé et soutenu par une équipe formidable qui a fait beaucoup d’efforts ces derniers mois et je veux les rendre fiers. »
Et le skipper allemand d’ajouter « je pense que nous avons la possibilité de faire une très bonne course et j’ai hâte d’y aller. La dernière épreuve en solitaire que j’ai faite à travers l’Atlantique était un peu stressante parce que le bateau était encore très neuf et que nous avons enchaîné avec The Ocean Race juste après, donc tout devait bien se passer. Maintenant, nous sommes en quelque sorte libres de naviguer comme nous le voulons et nous n’avons pas autant de pression extérieure ou de stress. Certains de nos concurrents doivent faire cette course pour se qualifier pour le Vendée Globe l’année prochaine, mais je n’ai pas à le faire parce que j’ai déjà fait la Route du Rhum en solitaire l’année dernière. »
En ce qui concerne ses objectifs pour cette course transatlantique, Boris vise un top 10 « la chose la plus importante pour moi, en dehors du classement, c’est d’en apprendre plus sur le bateau et sur moi-même. Savoir où j’en suis, que le bateau est fiable, que je me sens bien à bord. Cet hiver, avant que la saison ne reprenne en avril prochain avec deux nouvelles transatlantiques en solitaire, nous aurons quatre mois pour mettre à profit ce que nous avons appris et développer ces acquis en vue du Vendée Globe. »
En contournant la Martinique, la flotte devra franchir les nombreux obstacles qui entourent l’île caribéenne : récifs, caps, filets, zones d’exclusion. Les concurrents devront également gérer les courants et les zones de vent créées par la topographie du volcan de la Montagne Pelée, avant de s’engager dans l’Atlantique Nord. « La course est météorologiquement intéressante » a commenté Boris avant le départ. « Pendant plus ou moins les premiers 20% du parcours, nous aurons des alizés de nord-est et nous naviguerons vers le nord au près, mais relativement vite. Ensuite, nous passerons une zone de haute pression et ce sera vraiment passionnant : Nous aurons trois grandes zones de basse pression qui nous mèneront de l’autre côté de l’Atlantique, l’une après l’autre, avec des vents forts allant jusqu’à 50 nœuds et des vagues de 10 mètres, si nous prenons la route directe. Certains concurrents se dirigeront certainement vers le sud pour trouver des conditions plus clémentes et c’est là que se jouera la course. Les conditions que nous rencontrerons dans le Retour à La Base sont assez similaires à celles que nous attendons dans les mers du Sud pendant le Vendée Globe et constituent donc un test parfait pour nous. »
En passant de la chaleur des Caraïbes au froid européen, la flotte devra franchir deux portes virtuelles. Celles-ci ont été mises en place au cas où les conditions météorologiques à l’arrivée seraient trop mauvaises et que la course devrait être raccourcie. Dans ce cas, l’ordre de passage de la porte sera déterminant pour le classement final.
@Pierre Bouras-TeamMalizia
@Thomas Deregnieaux-Qaptur-TeamMalizia
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